Edmond About

Né à Dieuze le 14 février 1828, mort le 16 janvier 1885 à Paris.

Fils d’épicier, Edmond About passe une partie de son enfance à Dieuze, avant d’être retiré du collège par sa mère qui décide de l’envoyer au séminaire de Pont-à-Mousson. Son esprit éveillé et son indépendance lui valent cependant d’en être renvoyé. Il part alors en pension à Paris. Lycéen brillant, il remporte le prix d’honneur de philosophie au concours général et décide de poursuivre ses études à l’école normale supérieure pour y obtenir une agrégation de lettres en 1851. Malgré tout, il n’envisage pas de devenir professeur et décide de séjourner en Grève après avoir été reçu à l’école d’Athènes, où il rencontre le peintre Paul Alfred de Curzon et l’architecte Charles Garnier. De ce séjour, il fera paraitre La Grèce Contemporaine en 1854 qui connait un franc succès. Il n’en fallait pas plus pour le décider à vivre de sa plume.

Journaliste et écrivain, il mène une vie mondaine et réalise divers nouvelles, romans et pièces de théâtre. Fondamentalement anticlérical, il se fait connaitre comme polémiste et en est même provoqué en duel. Il est aussi critique d’art, très attiré par les réalisations des peintres avant-gardistes.

Il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1858.

La même année, il installe sa mère et sa sœur dans une maison dont il a fait l’acquisition à Saverne. Il y passe toutes ses vacances en compagnie de ses amis mais l’annexion de l’Alsace et la Moselle durant la guerre de 1870 l’en éloigne et il passera le reste de sa vie en région parisienne.

Il devient rédacteur en chef du journal d’opinion Le XIXème siècle en 1871.

Élu à l’Académie Française en 1884, il décède un an plus tard et n’aura malheureusement jamais eu l’occasion de prononcer son discours d’intronisation.

 

Bibliographie sélective

Romans

La Grèce contemporaine (1855)

Les Mariages de Paris (1856)

Le Roi des montagnes (1857)

L’Homme à l’oreille cassée (1862)

Le Cas de M. Guérin (1862)

ABC du travailleur (1868)

Le Roman d’un brave homme (1880)

Théâtre

Guillery (1856)

Risette : ou les Millions de la mansarde (1859)

Un mariage de Paris (1861)

L’Assassin (1882)

 

Citation :

« Pour peu que la promenade s’allonge, nous tombons sur Andlau et le Spesbourg. Ces jours derniers, Bartholdy, le statuaire de Colmar, nous a entraînés jusqu’à sa ville natale, et, sous prétexte de nous montrer le lac noir et le lac blanc, deux volcans éteints, il nous a fait compter une demi-douzaine de monuments héroïques, dont l’un, le haut Kœnigsbourg, est moins un château qu’une cité féodale. Il faut avoir traversé cette région des Vosges alsaciennes pour se faire une idée de ses richesses archéologiques. Pas un bourg, pas un village où l’on ne rencontre cinq ou six monuments du moyen âge ou de la Renaissance.
En dix minutes de séjour dans la petite cité d’Obernai, j’ai vu un hôtel de ville admirable, une fontaine féerique et un bahut italien qui est un monument, en son genre. Les voyageurs ont raison d’admirer Strasbourg ; mais Colmar, qu’on oublie, est peut-être plus intéressant. Un épicier nommé Pfister habite, après Charles-Quint, une maison du seizième siècle qui mériterait huit jours d’études assidues. Non-seulement il l’habite, cet honnête homme, mais il l’entretient, la répare et la restaure avec intelligence dans le plus pur style du temps. Toute cette face des Vosges qui regarde le Rhin, depuis Colmar jusqu’à Saverne, est une fourmilière de belles choses, merveilles de la nature et chefs-d’œuvre de l’art. »

Source : Causeries, Paris, 1865
En ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k255739k

© La Lorraine des écrivains

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