Pierre Pevel

Né en 1968.

Après avoir effectué une prépa littéraire au lycée Henri-Poincaré de Nancy, Pierre Pevel devient scénariste, journaliste et auteur de jeux de rôles. Passionné d’écriture, il décide de se consacrer totalement à l’écriture en 1996 et publie son premier roman de fantasy, Premier Sang, sous le pseudonyme Pierre Jacq.

En 2001, il abandonne son pseudonyme pour signer de son vrai nom la trilogie des Ombres de Wielstadt, qui lui permet d’être reconnu dans le genre et pour laquelle il obtient le Grand prix de l’Imaginaire en 2002.

Il est aujourd’hui l’auteur de plus d’une dizaine de romans.

Bibliographie sélective

Premier Sang (1996)

La Voie du Sang (1996)

Le Prix du Sang (1997)

In Memoriam (1998)

Les Ombres de Wielstadt (2001)

Les Masques de Wielstadt (2002)

Viktoria 91 (2002)

Les Enchantements d’Ambremer (2003)

Le Chevalier de Wielstadt (2004)

L’Élixir d’Oubli (2004)

Les Lames du Cardinal (2007)

L’Alchimiste des Ombres (2009)

Citation

« Un bon feu gourmand de bûches dans l’âtre. Sa chaleur et sa lumière baignaient la pièce parcourue d’ombres mouvantes.

Seul devant la cheminée, dos à la grande table qui envahissait la pièce, Jacob Huyghens attendait. Il avait vingt ans à peine. Bien bâti, le port noble, il n’était pas sans charme en dépit d’une physionomie assez sévère que soulignait la coupe austère de ses vêtements bourgeois, tous noirs hormis sa chemise et ses bas blancs. On devinait en lui l’étudiant impatient de revêtir la robe de ses maîtres de l’Université. On devait en lui un protestant. On ne se trompait pas.

Soucieux, le visage fermé, il jeta un regard vers la haute horloge qui, au rythme de son balancier, scandait le silence seulement troublé par les ronflements et les crépitements du feu.

Deux heures de l’après-midi, pensa-t-il. Il ne viendra pas. Ou trop tard…

Des pas retenus se firent entendre à l’étage, puis dans l’escalier. Jacob se retourna quand entra la petite bonne de la maisonnée. Blonde, assez jolie de visage mais le corps manquant de grâce, elle avait les yeux rouges d’avoir beaucoup pleuré. Quelques mèches en désordre s’échappaient du bonnet qui la coiffait. Elle se laissa tomber sur une chaise et s’abandonné à de lourds et douloureux sanglots. »

Source : Les ombres du Wieldstadt, Paris, 2001