Jean L’Hôte

Né le 13 janvier 1929 à Mignéville, mort le 28 avril 1985 à Nancy.

Jean L’Hôte débute ses études au lycée Henri Poincaré à Nancy. Après avoir obtenu son baccalauréat, il étudie l’art et l’archéologie à l’Université de Nancy. Passionné par le cinéma, il réussit en 1948 le concours de l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques. Il se rend à Paris pour faire des documentaires sur les français et réalise des courts métrages.

Il entre à la télévision en 1950 avant d’être remercié pendant un temps pour une erreur pendant un direct. Il en profite pour écrire un roman, La Communale, dont il tire l’inspiration de ses souvenirs d’enfance. Le livre connait un beau succès dès sa publication et il obtient le prix Erckmann-Chatrian.

Il retourne à la télévision et réalise des sujets pour la majorité des émissions de l’époque. Il est également l’auteur d’une quinzaine de fictions et d’une vingtaine de documentaires.

Il décède le 28 avril 1985, peu de temps avant de recevoir son 7 d’or du meilleur scénario pour son film Le Diable dans le bénitier.

 

Bibliographie sélective

La Communale (1957)

Un dimanche au champ d’honneur (1958)

Le Hughenot récalcitrant et autres nouvelles (1963)

Confessions d’un enfant de chœur (1965)

Les prairies du seigneur (1968)

Le Mécréant ou les preuves de l’existence de Dieu (1981)

 

Citation

« Arrivés à quelques kilomètres de Lunéville, profitant d’un arrêt, je prends quelques affaires et descends du train. Ce trajet là du véritable retour chez moi, je voulais le redécouvrir, le pays de mon enfance, moi qui l’avais quitté – par mesure de précaution – même avant le début des hostilités, mon père nous ayant envoyés à la campagne.

J’avais quitté Lunéville à 14 ans, j’étais adolescent, je le retrouvais à 21 ans, j’étais un homme qui avait fait la guerre et connu l’Occupation en Allemagne. Ces retrouvailles-là je voulais les vivre seul. Et ce fut comme si la maison, notre maison avec son jardin, se jetait sous mon regard. J’avais changé, j’avais mûri, la maison avait subi la guerre, ce moment unique se grava dans ma mémoire. »

Source : De la Guerre à l’amour des mots, Paris, 2012.

© La Lorraine des écrivains

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