Eric Reinhardt

Amoureux des (beaux) livres, c’est tout naturellement qu’Eric Reinhardt se tourne vers le monde de l’édition. Après avoir réussi ses études commerciales, il rejoint tour à tour des maisons confidentielles ou plus prestigieuses comme Le Castor Astral, Albin Michel ou Flohic Editions. Il y découvre la conception de livres d’art puis partage le poste de directeur éditorial des éditions Hazan en collaboration avec Eric Hazan jusqu’en 1999.

Puis, il sombre dans le précipice de l’écriture, publie son premier roman, Demi-sommeil chez Actes Sud avec lequel il se fait remarquer. S’en suivront notamment Le Moral des Ménages, Existence, ou encore Cendrillon que la critique et la presse salueront de concert.

En 2014, L’Amour et les fôrets, lui permet de remporter de nombreux prix comme le prix Renaudot des lycéens, le prix des étudiants France Culture Télérama, ou celui du roman France Télévision.

Les écrits d’Eric Reinhardt dépeignent notre société de façon originale, décalée et mordante. Par petites touches, Reinhardt n’hésite pas à truffer son œuvre de ses passions, en délivrant ses réflexions, ses coups de cœur en matière d’Art contemporain, de danse ou encore de théâtre. Certains de ses ouvrages sont par ailleurs agrémentés de photographies, alors que d’autres voient également le jour grâce à la collaboration d’artistes tels que le danseur et chorégraphe Angelin Preljocaj ou la photographe Dolorès Marat.

BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

Romans

Demi-sommeil (1998)
La Moral des Ménages (2001)
Existence (2004)
Cendrillon (2011)
Le Système Victoria (2011)
L’Amour et les Forêts (2014)

Citation

« Elle se mordait les lèvres comme une enfant prostrée et mécontente, elle était à l’égard de sa propre pensée d’une exigence intransigeante, c’est pourquoi ses silences me la montraient toujours insatisfaite, intérieurement,irrémédiablement insatisfaite. J’aimais aussi beaucoup la profondeur de son regard rêveur dont tout à coup de métalliques lueurs d’humilité venaient rapatrier tous les lointains, c’était alors comme un assourdissant repentir de tout son être, comme si elle s’en voulait de s’être abandonnée devant témoin aux splendeurs d’illusions pitoyables… »

Sources :

Source : L’Amour et les Forêts, Paris, Gallimard, 2014