Henri Thomas
Né le 7 décembre 1912 à Anglemont, mort le 3 novembre 1993 à Paris.
Après une prépa littéraire au lycée Poincaré de Nancy, il intègre le lycée Henri IV à Paris pour y étudier les lettres et la philosophie. S’il pensait d’abord intégrer l’École Normale Supérieure, il décide finalement de ne pas se présenter au concours d’entrée et entame une carrière d’auteur. En 1938, il publie ses premiers poèmes dans la revue Mesures.
En 1945, il devient le secrétaire de l’hebdomadaire Terre des Hommes. A la fin des années 1940, il décide de quitter la France pour travailler en tant que traducteur pour la BBC à Londres pendant dix ans puis comme enseignant en littérature à l’Université Brandeis aux Etats-Unis avant de revenir en France en 1960.
Il est l’auteur de nombreux romans dont John Perkins en 1960 pour lequel il obtient le prix Médicis et Le Promotoire en 1961 félicité par le prix Femina.
Bibliographie sélective
Romans
Le Seau à charbon (1940)
La Vie ensemble (1945)
La Dernière année (1960)
John Perkins (1960)
Le Promontoire (1961)
Une Saison volée (1986)
Le Cinéma dans la grande (1991)
La Chasse aux trésorts (1992)
Le Plein jour (2002)
Nouvelles
La Cible (1955)
Sainte Jeunesse (1972)
Le Crapaud dans la tour (1992)
J’étais en route pour la mer (2013)
Poésie
Travaux d’aveugle (1941)
Signe de vie (1944)
Le Monde absent (1944)
Poésies (1970)
Joueur surpris (1982)
Trézeaux (1989)
Les Maisons brûlées (1994)
Citation
« Dans le petit village des Vosges, Anglemont, où je suis né, la marie se situait dans l’école, où ma mère était institutrice. Pendant la guerre 1914 – la Grande Guerre – ma mère faisait office de maire pendant l’absence des hommes. Les conseillers municipaux, vieux ou blessés revenant du front, se réunissaient dans la mairie, située au-dessus de ma chambre. C’est là que tout a commencé. Un jour, j’ai trouvé l’escalier, et cette salle. Dans cette salle, il y avait une armoire, et dans l’armoire un grand livre de Jules Verne des éditions Hetzel. Ce fut par les images, les belles gravures en taille-douce, et leur sous-titres mystérieux, plus mystérieux pour moi que le titre même du volume, L’Ile mystérieuse, que tout a commencé. J’avais environ sept ans. J’achevais l’apprentissage de la lecture en déchiffrant ces passages, en les recherchant dans le livre. »
Source : L’Écriture du secret, Ceyzérieu, 2007.