Armand Bemer

Armand Bemer est né le 4 octobre 1948 à Bazoncourt.

Pendant ses études secondaires au Lycée Charlemagne de Thionville, il découvre les poètes de la Pléiade dans le célèbre Lagarde et Michard et s’y essaie à son tour en commençant par écrire des poèmes sur sa vie et le monde en général. Au terme de ses études et après avoir obtenu l’agrégation, il débute sa carrière en tant que professeur d’anglais et délaisse la poésie par manque de temps. Ce n’est qu’en 1990 qu’il renoue avec l’écriture et s’essaie à différents concours de poésie. Il est primé à plusieurs reprises au cours des années 2000 et obtient notamment le Grand prix des poètes Lorrains décerné par la Société des Poètes et Artistes de France dont il est aujourd’hui le délégué régional.

Sa carrière d’auteur s’intensifie lorsqu’il prend sa retraite à la fin des années 2000. Après avoir publié deux recueils de poésie, il réalise une compilation de chroniques, A l’encre de la Moselle, dans lesquelles il parle de lui et de sa région natale qu’il aime tant.

 

Bibliographie sélective

Poésie

Palettes (2004)

Passerelles de Vous à Moi (2005)

Ailleurs Aussi le Vent (2007)

Chroniques

A l’Encre de la Moselle (2013)

 

Citation

« Ironie de l’histoire, la guerre prit fin officiellement quelques semaines plus tard, le 10 mai 1871, avec la signature du traité de Francfort. Leur pauvre Jean était mort quelques jours avant la fin des hostilités. La France étant vaincue se voyait contrainte de payer la somme de cinq milliards en franc or et de céder le territoire de ses deux provinces de l’Est. Territoires et populations qui passaient subitement sous administration et domination prussiennes en devenant « terre d’Empire ». Les populations de Moselle et d’Alsace découvrirent qu’elles faisaient les frais du marchandage franco-prussien : elles se retrouvèrent membres du Reischland Elsass-Lothringen par la loi du 9 juin 1871, et furent administrées depuis Berlin par l’intermédiaire du Statthalter, le gouverneur, siégeant à Strasbourg. Qui était représenté en Moselle par un président de Lorraine, successeur du préfet.

Du jour au lendemain, des milliers de Français changèrent de nationalité et de régime, d’uniforme et d’empereur ! L’allemand devint très vite langue obligatoire, surtout dans les écoles des zones où il était considéré comme « langue maternelle ». Au pays de Sierck, on n’eut pas le choix des langues : la germanisation était en marche. »

Source : A l’Encre de la Moselle, Metz, 2013.

© La Lorraine des écrivains

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