Émilie du Châtelet
Née le 17 décembre 1706 à Paris, morte le 10 septembre 1749 à Lunéville.
Fille du baron de Breteuil Louis Nicolas Le Tonnelier, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, plus connue sous le nom d’Émilie du Chatelet, grandit dans un milieu érudit entourée d’amis de la famille tels que Jean-Baptiste Rousseau et Fontenelle. Douée d’une vive intelligence, son père lui permet d’accéder à une éducation à laquelle les femmes de l’époque n’étaient pas conviées. Elle apprend le latin, le grec ancien, l’allemand et s’intéresse au théâtre, à la danse et à la musique.
Elle est mariée au marquis Florent Claude du Châtelet en 1725 mais ce dernier lui permet de vivre librement. Elle côtoie les salons parisiens et connaît différents amants, parmi lesquels l’on retrouve Voltaire et Saint-Lambert. Ils la poussent à s’ouvrir à de nouvelles disciplines telles que la littérature, la philosophie, les mathématiques et la physique.
Elle s’installe à Lunéville en 1746 et participe à la cour de Stanislas Leszczyński. Elle y rencontre Saint-Lambert et en tombe amoureuse. Elle décède le 10 septembre 1479 aux suites d’une grosses difficile.
C’était une femme qui ne laissait pas indifférent. Si elle est considérée comme étant intelligente, nombre de ses contemporains l’ont également décrite comme une femme laide et d’une certaine arrogance.
Bibliographie sélective
Analyse de la philosophie de Leibniz (1740)
Dissertation sur la nature et la propagation du feu (1744)
Traduction des principes de Newton (1756)
Discours sur le bonheur (1779)
De l’existence de Dieu (1878)
Citation
« Je suis grosse et vous imaginez bien l’affliction où je suis, combien je crains pour ma santé, et même pour ma vie, combien je trouve ridicule d’accoucher à quarante ans après en avoir été dix-sept sans faire d’enfant ; Vous sentez combien je compte sur votre amitié et combien j’en ai besoin pour me consoler et pour m’aider à supporter mon état. Il me serait bien dur de passer tant de temps sans vous et d’être privée de vous pendant mes couches. Cependant, comme aller les faire à Lunéville et y donner cet embarras-là. Je ne sais si je dois assez compter sur les bontés du roi pour croire qu’il le désirât et qu’il me laissât le petit appartement de la reine que j’occupais, car je ne pourrais coucher dans l’aile à cause de l’odeur du fumier, du bruit et de l’éloignement de M. de Voltaire et de vous. »
Source : Lettre à la marquise de Boufflers