Henri Helcé

Né le 14 août 1912 à Clerjus, mort le 4 novembre 1969 à Nancy.

Léon Marie Henri Cordier est professeur d’allemand au lycée Henri Loritz à Nancy. Au cours des années 1960, il participe à l’écriture de livres scolaires pour les filières d’enseignement technique et professionnel.

Il se fait connaître du public par ses romans qu’il signe sous le nom d’Henri Helcé, Helcé représentant phonétiquement les initiales de son nom. Il publie un premier roman, Dans les geôles d’Hitler en 1945, suivi d’un second, Vingt ans, en 1968.

Il est également le fondateur des éditions de Buthégnémont.

 

Bibliographie

Dans les geôles d’Hitler (1945)

Petit Claude (1957)

Vingt ans (1968)

 

Citation

« La Résurrection du Christ ! Notre Résurrection… Le Jugement Dernier… D’effroyables visions allaient d’imposer à l’imagination enflammée de petit Claude quand, brusquement, ses yeux quittèrent la vieille croix de l’antique clocher pour se porter plus à droite, par délà les « côtes » de Bousenville crêtées de peupliers élancés, sur l’admirable colline de Sion.

Elle était d’une si prenante beauté la noble colline à cette heure avancée de l’année ! A la masse du vent, sous un ciel pommelé, elle offrait la radieuse sérénité d’une coque de navire renversé, d’un parfait parallélogramme sommé à l’une de ses extrémités d’un clocher coiffé d’une énorme vierge blanche tandis que la pointe opposée, elle, laissait entrevoir la brune et aride nudité du Signal, l’endroit du « haut-lieu » le plus élevé, le plus déshérité. Entre le Signal hérissé de glaiseuse nudité ocrée et la tour de la basilique dédiée à Marie s’étendait la verte et reposante draperie du bois de Plaimont. Et l’ensemble surgissait de la pleine comme un « autel » dressé à la gloire du Créateur de toute Beauté, comme un émouvant témoignage de la plus ville Lorraine, comme un bastion naturel face au destin de ces terres perpétuellement menacées, comme une « table des lois non écrites », de la ténacité, de la fidélité d’une race ! O saint promontoire, ô sainte falaise levée en bouclier devant ce corps de la Gaule tant de fois profané par de barbares fureurs, comme tu remplissais et les yeux et e cœur de ton jeune exilé ! Et vous, jeunes yeux que le jeune exilé, pour mieux voir, à présent tenait strictement fermés, comme l’admirable trapèze de la colline sacrée vous apparaissait dans l’infinie variété de forme et d’aspect qui, déjà vous avait tant frappé le jour où vous en étiez allés à la découverte de NANCY la Ducale ! »

Source : Petit Claude, Paris, 1957.

© La Lorraine des écrivains

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