Philippe Barrès
Né à Neuilly-sur-Scène le 8 juillet 1896, mort à Pertuis le 14 avril 1975.
Philippe Barrès est un journaliste et homme politique français, auteur d’essais, romans et biographies. Il est le fils de Maurice Barrès.
A 18 ans, il s’engage dans l’armée pour prendre part à la Première Guerre Mondiale et au terme de laquelle lui est sont remis la Croix de Guerre et la Légion d’honneur pour ses actes de bravoure.
Au cours des années 1920, il rédige des articles pour le journal fasciste Le Nouveau Siècle. Fin 1930, il devient rédacteur en chef pour Paris-Soir. Marqué par les événements du début du siècle, il publie un premier ouvrage en 1924, La Guerre à 20 ans, portant sur ses souvenirs de guerre. Dans les textes suivants, publiés au cours des années 1930, il pose un regard sur la politique en cours et montre son hostilité au régime national-socialiste. Philippe Barrès et également l’auteur d’un roman, Ainsi que l’Albatros, publié en 1931,
Exilé aux Etats-Unis en 1941, il réalise la première biographie du Général de Gaulle.
A son retour en France en 1944, il lance le journal Paris-Presse avec Eve Curie.
Il devient député de Meurthe-et-Moselle de 1951 à 1957 puis conseiller général de la Seine de 1959 à 1965.
Bibliographie sélective
Romans et essais
La Guerre à 20 ans (1924)
Ainsi que l’Albatros (1931)
La Victoire au dernier tournant (1931)
Sous la vague hitlérienne (1934)
Si on l’avait écouté… (1940)
Sauvons nos prisonniers (1942)
Biographie
Charles de Gaulle (1941)
Citation
« Un matin, vers cinq heures, quand l’atmosphère des salles de baccara bleuit de poussière et de fumée, quand les tentures apparaissent fanées et les visages fendus, il entendit deux croupiers qui parlaient en rangeant leur caisse.
- Nadjane perd, ce soir ?
- Deux ou trois millions.
Avant qu’il ne surprît ces mots, son intention était de prendre, au bar, un verre d’orangeade, et faute de trouver un point d’application meilleur à son énergie, il l’employa à ne point abandonner ce petit projet. Une heure passa tandis qu’enfoncé dans un fauteuil profond, il buvait lentement ce fruit qui lui apportait au milieu de cet enfer, la fraîcheur de la nature. Quand Nadjane vint le rejoindre, c’est à peine s’il remarqua un léger cerne autour des beaux yeux volontaires, à peine une douceur plus unie dans ces simples mots qu’elle dit en prenant son bras :
- Allons faire un tour près de la mer.
Sur les planches, le grand vent, ils restèrent muets. A quoi bon parler ? N’ont-ils pas en commun le sentiment de la dureté, aussi de la belle intensité de la vie ? »
Source : Ainsi que l’Albatros, Paris, 1931.
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