Charles Guérin

Né le 29 décembre 1873 à Lunéville, mort le 17 mars 1907 dans la même ville.

Fils d’une famille d’industriels Lorrains, Charles Guérin réalise ses études à la faculté des Lettres de Nancy dans le but d’y obtenir une licence en Allemand.

Porté par la poésie, il publie son premier recueil, Fleurs de neige, en 1893 puis deux autres, Joies grises et Le sang du crépuscule au cours des deux années suivantes.

De voyage à Paris, il fréquente les cercles littéraires et poétiques. Il y rencontre son futur éditeur Alfred Valette, le directeur du Mercure de France, qui lui confie aussi la réalisation d’articles littéraires. Il peut alors se permettre de son consacrer entièrement à l’écriture. Il produit un grand nombre de poèmes mais tous ne seront pas publiés. Il en profite également pour intervenir dans d’autres revues telle que l’Ermitage. Passionné de voyage, il visite la France, l’Italie, la Belgique et l’Allemagne qui lui permettent de découvrir différents champs poétiques.

De santé fragile, Charles Guérin meurt prématurément à l’âge de 33 ans.

 

Bibliographie sélective

Poésie

Fleurs de neige (1893)

Georges Rodenbach (1893)

Joies grises (1894)

Le Sang des Crépuscules (1895)

Le Cœur Solitaire (1898)

Le Semeur de cendres (1901)

L’Homme intérieur (1905)

 

Citation

« Sur mon mur, comme un cœur débordant de lumière,

Une rose a fleuri, de toutes la première.

Du coin de la fenêtre où je rêve, on pourrait,

En se penchant un peu, la cueillir à regret ;

Car, trop vite au milieu des livres étouffée,

Je n’aurais pas joui du délicat trophée ;

Car elle est svelte et blanche, elle est jeune d’un jour,

Elle rit au ciel neuf de mai, pleine d’amour.

Son destin n’est-il pas d’embellir ma demeure

Avec d’autres qui vont éclore d’heure en heure ?

Que le vent donc l’embrase et la berce en époux

Loin de m’en émouvoir d’aucun chagrin jaloux,

Il me plaît qu’elle vive heureuse et qu’on la voie,

Et j’écris à sa gloire un poème de joie. »

Source : Premiers et derniers vers, Paris, 1923.