Albert Montémont

Né à Rupt-sur-Moselle le 20 août 1788, mort à Paris le 31 décembre 1861.

Fils d’un brigadier forestier propriétaire d’une ferme sur les flancs de Rupt-sur-Moselle, il devient fonctionnaire à Epinal en tant qu’agent-payeur. Il tient plusieurs postes dans le sud de la France et en Italie. Révoqué durant les Cent Jours, il émigre en Grande-Bretagne où il devient précepteur dans une famille aisée avec laquelle il voyage dans toute l’Europe. Sa maîtrise de l’anglais le conduit à traduire plusieurs romans de Walter Scott.

En 1830, il devient chef de bureau au Ministère des Finances, chargé des études statistiques. Le 4 juin 1835, la Société française de statistique universelle lui décerne sa grande médaille d’honneur. Puis grâce à ses connaissances dans ce domaine, il entre à la Société de Géographie où il se lie avec Dumont d’Urville. Ce dernier donne son nom aux îles qu’il découvrit au cours de son 3e voyage autour du monde (entre 1837 et 1840). Les Iles Montémont sont situées au large des Louisiades, dans l’océan Pacifique sud. Il est membre de la Grande Loge maçonnique de Paris.

Albert Montémont poursuit une activité littéraire, avec des récits de voyages (Voyage aux Alpes et en Italie (1821), Voyages pittoresques dans les cinq parties du monde (1828), Voyage à Dresde et dans les Vosges (1861)…), des vies d’explorateurs et de navigateurs. Il dirige la Bibliothèque universelle des voyages, comprenant 46 titres parus entre 1833 et 1836 chez Armand-Andrée.

Il a composé plus de 6 volumes de poésies et des chansons, dont l’hymne La Vosgienne.

 

Bibliographie sélective

Les Français à bord du ponton “la Vieille-Castille” (1810)

La Fête d’Alexandre, ou le Pouvoir de l’harmonie (1820)

Lettres sur l’astronomie, en prose et en vers. (1823)

La Chûte de Missolonghi (1826)

La Lorraine, pépinière des talens, couplets chantés dans une réunion de Lorrains à Paris, le 29 juin 1827. (S. l.), (1827)

La Vosgienne (1855)

L’Hirondelle (1844)

Le Pays (1846)

Le Palais de cristal (1851)

L’Avenir est à nous (1852)

L’Amour du lieu natal (1854)

Voyage à Dresde et dans les Vosges (1861.)

 

Citation

« Honneur à tes vallons riants,
Patrie, ô ma chère Lorraine,
Dirai-je alors, toi dont la Seine
Parfois envia les présents
Que les neuf vierges d’Hippocrène
Ont prodigués à tes enfants ;
Gloire à Calmet, à Bassompierre,
A Choiseul, au brave Oudinot,
A Saint-Cyr, au sage Drouot,
Au bouillant Gilbert, à Callot,
A François, qu’au Pinde on révère,
Gloire au célébré Girardet,
A l’inimitable Gelée,
Dont la palette signalée
Ne nous légua point de secret ;
A Vannoz, dont le luth discret
Pleura sur plus d’un mausolée,
Et sut toucher, par son regret,
D’un roi que son cœur vénérait
L’auguste famille exilée ;
Honneur à l’enjoué Boufflers
Dont les récits et les doux airs
Enchantaient la double vallée ; »

 

Source : Épître à une Lorraine inconnue, Paris, 1827
En ligne sur gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54801757

© La Lorraine des écrivains

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