Jean-François de Saint-Lambert
Né le 16 décembre 1716 à Nancy, mort le 9 février 1803.
Jean-François de Saint Lambert réalise ses études au collège de Pont-à-Mousson avant d’intégrer la garde Lorraine du roi Stanislas Leszczyński. En 1757, il participe à la campagne d’Hanovre mais, atteint d’une attaque de paralysie, il abandonne l’armée du roi pour se consacrer à la poésie.
Il est surtout connu pour ses Saisons, recueil publié en 1769 mais il a écrit de nombreux autres poèmes qui lui ont permis d’intégrer l’Académie de Nancy pour y remplacer l’abbé Trublet.
Fermé aux idées de la Révolution, Jean-François de Saint-Lambert s’installe chez Sophie d’Houdetot dont il sera l’amant durant 50 ans.
Il assiste à la reconstitution de l’Académie de Nancy en 1800 et reprend son fauteuil en 1803.
Bibliographie sélective
Poésie
Ode sur l’eucharistie (1732)
Les fêtes de l’amour et de l’hymen (1756)
Essai sur le luxe (1764)
Les Saisons (1769)
Fables orientales (1772)
Œuvres mêlées (1795)
Œuvres philosophiques (1801)
Contes
Sara et Ziméo (1769)
Les Deux Amis (1770)
Citation
« Et toi qui m’as choisi pour embellir ma vie,
Doux repos de mon cœur, aimable et tendre amie ;
Toi qui sais de nos champs admirer les beautés,
Dérobe-toi, Doris, au luxe des cités,
Aux arts dont tu jouis, au monde où tu sais plaire ;
Le printemps te rappelle au vallon solitaire :
Heureux si près de toi je chante à son retour
Ses dons et ses plaisirs, la campagne et l’amour !
L’homme s’éveille encore à la voix des tempêtes :
Mais ce sombre ouragan qui mugit sur nos têtes
Traversa du midi les sables et les mers ;
Les feux et les vapeurs qu’il répand dans les airs
S’assemblent dans leur course, et forment ces nuages
Dont les flots tempérés inondent nos rivages :
Sur les coteaux blanchis et sur les champs glacés,
Ils fondent, en tombant, les frimas entassés.
J’entends déjà des monts les neiges écoulées
En torrent orageux rouler dans les vallées. »
Source : Les Saisons, Paris, 1769.