Jeanne Cressanges

Née le 6 mai 1929 à Noyant-d’Allier.

Fille d’un employé des chemins de fer, Jeanne Mouchonnier, plus connue sous le pseudonyme Jeanne Cressanges, passe son enfance dans la campagne Bourbonnaise. Lorsqu’elle n’aide pas aux travaux de la ferme familiale, elle passe son temps à écrire et ce, dès l’âge de six ans.

C’est une élève brillante qui intègre hypokhâgne mais la mort de sa tante l’oblige à arrêter ses études.

Après avoir essuyé de nombreux refus des éditeurs parisiens, elle publie son premier roman en 1958, La femme et le manuscrit. C’est à cette époque que Jeanne décide de publier sous le pseudonyme Jeanne Cressanges, nom qu’elle emprunte à une petite commune de l’Allier.

Elle s’installe à Épinal avec son mari en 1968. Cette région, qu’elle apprécie beaucoup, sera le cadre d’un certain nombre de ses romans.

Sa vie tourne autour de l’écriture. Parallèlement, Jeanne Cressanges travaille en tant que lectrice chez Julliard et journaliste aux Nouvelles littéraires au cours des années 1960. Elle fut également scénariste et dialoguiste pour la télévision.

 

Bibliographie sélective

Romans

La femme et le manuscrit (1959)

Le Cœur en tête (1963)

Mourir à Djerba (1973)

La mariée de Saint-Médard (1984)

Les Trois Naissances de Virginie (1995)

Le Luthier de Mirecourt (1999)

Essais

Les Chagrins d’amour (1976)

Ce que les femmes n’ont jamais dit (1982)

Parlez-moi d’amour (1986)

Seules (1992)

Nouvelles

Soledades (2012)

Entre deux sourires (2016)

 

Citation

« J’avais oublié cette histoire quand, à mon emménagement à Epinal, je commençais à visiter la ville. Ce jour-là, faisant le tour de l’île, je longeai le quai Lapicque, j’aperçus sur une place une statue dont je m’approchai avec un trouble qui s’accroissait à chaque pas : c’était lui ! En 1968, il se tenait sur une petite colonne qui le mettait à portée de vue et, pour ainsi dire, de mains. Cette histoire d’enfance, je la revivais dans tous ses détails et ses émois. Dans cette ville où je m’étais installée, je le rappelle, en traînant les pieds, Le Spinario-Robert m’attendait !!

Chaque fois que j’en ai l’occasion, pour faire une course, aller au marché ou tout simplement flâner le long de la Moselle, je vais dire bonjour à mon petit compagnon d’enfance. Sans vouloir ranimer une querelle qui agita longtemps les Pinaux, puis-je dire que je le préférais placé tel que je l‘avais découvert sur un socle qui le rendait proche des passants plutôt qu’en position si dominante dans les branches des arbres qui l’entourent ? Il paraît que c’est pour respecter la tradition qui, jusqu’à sa blessure de guerre de 1940,  le perchait haut. Si c’est le respect de la tradition, je me tais. »

Source : Mes Vosges : itinéraire amoureux, Ars-Sur-Moselle, 2014.

© La Lorraine des écrivains

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