Virginie Despentes
Née le 13 juin 1969 à Nancy.
Après avoir passé son baccalauréat en candidat libre, Virginie Despentes s’est essayée à tous les métiers : femme de ménage, vendeuse en librairie, pigiste de journaux rock et pornographiques ou encore hôtesse dans un salon de massage.
La publication de son premier roman, Baise moi, en 1993 lui permet d’envisager l’écriture à plein-temps. Considérée comme une icône trash de la littérature française, ses livres sont de véritables succès et sont adaptés au cinéma. Cependant, elle ne veut pas que l’on lui pose une étiquette et profite de son quatrième roman pour aborder d’autres thèmes tels que la réussite sociale et la paternité. Pour son livre Bye-Bye Blondie paru en 2004, elle décide de se lancer dans la réalisation.
Parallèlement à sa vie d’écrivain, elle est également traductrice et parolière.
Sa carrière est couronnée de divers prix tels que le Prix de Flore en 1998 ou le prix Landerneau en 2015.
Début 2016, Virginie Despentes devient même du jury Goncourt.
Bibliographie sélective
Romans
Baise moi (1993)
Les Chiennes savantes (1996)
Teen Sprit (2002)
Bye-Bye Blondie (2004)
Vernon Subutex, 1 et 2 (2015)
Nouvelles
C’est dehors, c’est la nuit (1997)
Mordre au travers (1999)
Barcelone (2007)
Citation
« Nancy, même sous le soleil, n’a rien d’une ville riante, à ses yeux en tout cas. Alors, sous la pluie, ça se déploie dans les gris et trouve sa dimension glauque, clapoteuse, limite intéressante, tellement c’est déprimant. Ville de l’Est, ciel bas, bâtiments de deux étages, quelques-uns jouissent d’une belle architecture, mais dans l’ensemble impossible d’ignorer que ce ne sont pas des maisons de médecin. A cause de la puie, les clochards et les jeunes punks à chien se sont réfugiés dans le centre commercial Saint-Sébastien. Des gens se sont collés contre les vitrines, pour se protéger un peu. Bruit des bus électriques, klaxon typique, qui ne fait pas mal aux oreilles. Parcours jonché des mêmes enseignes que si elle marchait dans n’importe quelle ville d’Europe : Footlocker, Pimkie, H&M, Body Shop… des vitrines moches, trop éclairées, aseptisées. Jamais rien de mal foutu, de traviole ou de surprenant. Le long des rues dorénavant, plus une seule vitrine ne détonne : il ne reste plus d’espace pour ça dans les villes de l’époque moderne. C’est morbide et glacé, comme marcher dans une morgue de couleurs vives. »
Source : Bye Bye Blondie, Paris, 2004.
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