André Faber

Andre_FaberNé à Marange-Silvange en 1954.

André Faber grandit à l’ombre des hauts-fourneaux dont les formes et l’esthétisme marqueront son imaginaire et son oeuvre. Après avoir longtemps enchainé les petits boulots et découvert le travail à la chaîne, il décide de donner vie à sa vocation d’artiste, en entrant à l’école des Beaux-Arts « Nicolas Untersteller » de Metz.

Dès lors, le dessin ne le quittera plus. Influencé par Jacques Tardi, il fait publier son premier album de bande dessinée intitulé Le mystère de la cathédrale, puis décroche un poste de graphiste.

Ses amis lui transmettent leur passion pour les nouvelles images. Ensemble, avec l’aide d’un informaticien, ils se lancent dans la création d’un logiciel d’images 3D avec le soutien de l’agence nationale de valorisation de la recherche, du centre Régional de Ressources Informatiques et de l’Institut national de l’audiovisuel.

Plus tard, André Faber intègre le Républicain Lorrain en tant que journaliste-infographiste, ce qui modèlera par la suite son coup de crayon, très géométrique.

En 1994, il devient illustrateur indépendant. Sa maîtrise des outils informatiques et artistiques lui permettent une réflexion esthétique à l’égard de son style et le pousse à épurer ses dessins, en accordant une grande attention à l’interprétation du lecteur, en adoptant un style sec et parfois silencieux ou en rapprochant ses dessins de la pratique du haïku. C’est tout naturellement que ces derniers le mènent peu à peu vers l’écriture littéraire. Ainsi en 2007, il participe notamment à une résidence d’écriture au château du Pont d’Oye en Belgique.

André Faber s’intéresse particulièrement à la question de la mémoire. En 2014, il fait paraître aux éditions François Bourin, un roman vibrant et empli d’émotion, Fensch, Les Haut-fourneaux ne repoussent pas, récit autobiographique inspiré par ses origines ouvrières. S’en suivront Tous les grands-pères sont poilus et en 2016 La quiche était froide.

Bibliographie sélective

Romans

Fensch, Les Haut-fourneaux ne repoussent pas (2014)
Tous les grands-pères sont poilus (2014)
La quiche était froide (2016)

Citation

« Les gars partent au travail dans le noir, reviennent chez eux dans le noir. La plupart en bicyclette. Roue dans la roue, chacun suit la lumière de l’autre. Qu’il vente ou qu’il pleuve, la file des ouvriers s’étire par paquets sur le chemin de l’usine. Plus nombreux qu’au Tour de France, ils viennent de partout, des villages avoisinants, des cités ouvrières, parfois ils font plus de vingt bornes. »

Source : Fensch, Les Haut-fourneaux ne repoussent pas, Paris, Editions François Bourin, 2014.

© La Lorraine des écrivains

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