Charles de Fieux de Mouhy
Né le 9 mai 1701 à Metz, mort le 29 février 1784 à Paris.
Fils d’un colonel des dragons, il suit naturellement les traces de son père et devient officier de cavalerie mais quitte l’armée après son mariage pour vivre de sa plume. Pauvre, il offre ses services au plus offrant, écrit pour subvenir aux besoins de sa femme et de ses cinq enfants et publie des romans dont le thème est à la mode et parfois copié sur des ouvrages existants. Il a souvent publié ses productions sans nom d’auteur mais on estime aujourd’hui qu’il a réalisé environ 80 ouvrages.
En 1735, il fonde un bureau d’adresses et publie Le Répertoire, périodique censé être bimensuel dont le but est de proposer des critiques littéraires et des anecdotes. Cependant, il n’en sortira qu’un unique exemplaire.
A partir de 1736, il se met au service de Voltaire et lui envoie régulièrement des petites nouvelles contre rémunération. Il lui sert également régulièrement de prêtre nom et endosse pour lui l’ouvrage critique Préservatif en 1739.
Au cours des années 1740, il participe à différents journaux et gazettes. A partir de 1746 et pendant quatre ans, il dirige l’ouvrage Le Papillon, publié en 4 volumes contenant notamment des épigrammes, des nouvelles de guerres et des critiques littéraires.
Les dernières années de sa vie restent floues et l’on en retrouve très peu d’informations. Il décède le 29 février 1784 à Paris.
Bibliographie sélective
Mémoires d’une fille de qualité qui ne s’est point retirée du monde (1747)
Le Masque de fer (1717)
Mémoires du marquis de Fieux (1735)
Paysanne parvenue (1735)
Paris, ou le mentor à la mode (1735)
La mouche, ou les aventures et espiègleries facétieuses de Bigand (1736)
Contes de cour (1740)
Lettre d’un seigneur anglais écrite de Paris à Milord Clarktone sur la maladie du roi (1744)
Les Délices du sentiment (1753)
Le Financier (1755)
Citation
«Je n’amuserai point mon Lecteur des premières années de mon enfance, je dirai seulement que je suis né en 1701, de parens peu riches, & d’une naissance ordinaire.
C’est qu’il est important de savoir, c’est qu’à peine sçus-je marcher, que je donnai des préjugés de ce que je devois être un jour : j’étois d’une curiosité sans égale, jécoutois à toutes les portes, je regardois à travers les serrures, & rien ne se passoit au logis, & dans le quartier, que je n’en susse exactement informé.
Il y avait peu de jours qu’on ne me maltraitât pour ce sujet : le châtiment étoit inutile; l’ascendant dominoit, & le fouet me faisoit si peu d’impression, qu’après l’avoir eu, j’ôtois mes souliers & je suivois mon père pour sçavoir où il cachoit les verges, dans l’intention de les perdre, selon ma coutume ordinaire; ce qu’il y a de plaisant, c’est que j’étois toujours dans la dupe de cette précaution; car ces verges ne se trouvant pas, lorsqu’on en avait besoin, l’on en faisoit de neuves, & mon derrière ne gagnoit rien au change. »
Source : La mouche, ou les aventures et espiègleries facétieuses de Bigand, Paris, 1736
En ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6530430r
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.