Émile Erckmann
Né le 20 mai 1822 à Phalsbourg, mort le 14 mars 1899 à Lunéville.
Après avoir obtenu son baccalauréat en 1841 à Nancy, Emile Erckmann décide de poursuivre des études de droit à Paris. Cependant il ne termine pas sa scolarité et rentre à Phalsbourg en raison de problèmes de santé. Il rencontre Alexandre Chatrian au collège de Phalsbourg et découvrent qu’ils partagent une passion commune pour l’écriture.
En 1850, Erckmann crée un journal à Strasbourg mais ce dernier ne durera pas longtemps. Emile Erckmann et Alexandre Chatrian se lancent ensemble dans l’écriture en pensant pouvoir en vivre rapidement mais ce ne sera pas le cas. Déçu, Erckmann décide de reprendre ses études de droit, sans toutefois abandonner l’idée d’écrire avec son ami. Leur acharnement finit par payer et ils commencent à se faire connaître à la fin des années 1850 en publiant régulièrement des nouvelles fantastiques.
En 1872, Erckmann emménage à Saint-Dié et écrit davantage de romans alors que son ami s’intéresse plutôt au théâtre. Il s’installe à Lunéville en 1889 et y résidera jusqu’à sa mort.
Bibliographie sélective
Romans
Maître Daniel Rock (1861)
L’Ami Fritz (1864)
Madame Thérèse (1865)
L’invasion ou le fou Yégof (1866)
Histoire d’un paysan, tome 1 (1868)
L’invasion (1879)
Histoire d’un conscrit de 1813 (1883)
Histoire d’un paysan 1789-1815 (1886)
Confidences d’un joueur de clarinette (1930)
Contes
Contes fantastiques (1860)
Contes des bords du Rhin (1878)
Citation
« Hier, 20 mai 1890, étant levé de grand matin, ma petite fenêtre ouverte au soleil du printemps, j’écoutais les premiers chants du merle dans le bosquet de Lunéville, le bruissement des feuilles dans mon berger et le caquetage des poules dans la basse-cour du voisin. Ces bruits familiers de la maison me portaient à la rêverie, et, tout à coup, je me revis jeune homme dans l’arrière-boutique de notre épicerie, en face de la vieille halle à Phalsbourg.
Je sentis l’odeur du poivre, du gingembre, de la cannelle, comme au bon temps de la jeunesse.
Mon père, alors âgé de soixante ans, le front large, le nez aquilin, les yeux bruns et vifs, la tête grisonnante, ouvrait le magasin au petit jour, jetait un coup d’œil sur la place du Marché encore déserte, prenait brusquement une prise de tabac, puis rentrait s’asseoir au bureau pour copier le brouillard au grand-livre. »
Source : Alsaciens et Vosgiens d’autresfois, Paris, 1895.
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