Fabrice Gabriel

Né en 1965 à Sarreguemines.

C’est à la lisière de l’Allemagne, sous la cyme des vertigineuses forêts domaniales et du Buchholz que grandit l’imaginaire de Fabrice Gabriel.

Avant de se lancer dans l’écriture, ce sont des vies protéiformes que mène Fabrice Gabriel, il enseigne la littérature française, devient journaliste culturel et critique littéraire, puis se tourne vers la jungle urbaine de New York pour diriger le bureau du livre, au service culturel de l’ambassade de France pour une durée de cinq ans.

Sa fuite vers l’ouest, il la rêvait depuis longtemps et c’est dans ce contexte que naît son premier ouvrage en 2006, Fuir les forêts paru chez Seuil. Récit initiatique, méditatif voire quelque peu autobiographique, Fuir les forêts est un jeu de pistes, une fugue, un labyrinthe où s’entremêle des fragments, marqués par une riche intertextualité, une écriture vaporeuse et poétique, une peinture des sens et de la mélancolie.

De son envie de rêverie, Fabrice Gabriel, fait jaillir un second roman, Norfolk, paru en 2010. Dans cet ouvrage qui s’inscrit dans la lignée de Fuir les fôrets, Fabrice Gabriel, s’interroge sur l’identité, la transmission, l’héritage, les traditions, la liberté, l’intime. Mais également sur l’idée de double, il en profite pour délivrer quelques réflexions sur l’art, le beau, tout en semant de nombreuses références culturelles et littéraires.

Depuis 2012, Fabrice Gabriel vit en Allemagne où il promeut la culture française en dirigeant l’Institut Français de Berlin.

Bibliographie sélective

Romans

Norfolk (2010)

Fuir les forêts (2006)

Citation

« Gilles, lui, continuait de fixer la reproduction en noir et blanc du tableau de Gainsborough. Il aurait pu trouver au jeune garçon une ressemblance lointaine avec sa soeur Ida, sans que rien de vraiment précis ne l’expliquât, sauf le pli de la bouche, peut-être, le mystère de ce sourire sans fond, où toute tristesse possible se faisait plus sûrement défi. Mais il n’y pensa pas, glissa la carte dans son roman de voyage (Je te trouve un peu pâle), puis s’endormit, d’un coup…»

Source : Norfolk, Paris, Seuil, 2010.

© La Lorraine des écrivains

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