Maurice Martin du Gard

Les parents de Maurice sont avoués à Nancy, ils habitent Place Carrière. Maurice est cousin issu de germains de Roger Martin du Gard dont il est le cadet de 12 ans.

Parolier de Pietro Cimara pour Dolori Sacrum, il adresse à son cousin des essais de poésie à la fin de la 1ère Guerre mondiale et entre ainsi en contact avec lui. L’ambition littéraire de Maurice incite Roger à souhaiter un pseudonyme pour son cousin cadet, mais les recherches s’avèrent sans succès.

Maurice Martin du Gard devient directeur de Les écrits nouveaux de juin 1921 à juillet 1922.

Puis il fonde les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques en 1923. Cette revue qu’il dirige jusqu’en 1936 démontre la vaste curiosité et l’importante activité de Maurice Martin du Gard. Il s’agit d’un journal éclectique sans grands affrontements, qui se voulait clairement indépendant de tout engagement politique ou esthétique précis ; ainsi un large éventail de contributeurs garantissait l’esprit d’ouverture. Les Nouvelles littéraires accueillent des poèmes, des nouvelles, des textes en prose, des textes de critique littéraire ; le programme initial consistait à « provoquer chez tous la plus saine curiosité de ce domaine spirituel que l’honnête homme ne doit jamais se lasser d’explorer et d’étendre. » Après avoir été écarté de la direction de la revue en 1936, il y reste chroniqueur dramatique régulier.

Ses articles et interviews de nombreuses personnalités littéraires enrichissent Les Mémorables (1918-1945) parus en 1957 et repris en 1999 par la NRF. Les Mémorables fournissent des renseignements très nombreux sur la vie littéraire de l’entre-deux guerres : recueil de souvenirs et de portraits sur les nombreux écrivains qu’il a rencontrés ou côtoyés, parmi lesquels Barrès, Proust, Jammes, Giraudoux, Mauriac, Drieu la Rochelle, Claudel, Larbaud, Léautaud, Anna de Noailles, Cocteau… C’est un monument inachevé reconnu par la critique comme un livre d’auteur en 1957.

Pendant la guerre, il est correspondant de La Dépêche de Toulouse à Vichy, et fréquente donc le petit milieu pétainiste qui lui inspire La Chronique de Vichy, ouvrage mal reçu par la critique à sa publication en 1948. MMG était attaché à Pétain mais sans aveuglement, ambitieux, avec un rêve de responsabilités dans le domaine des colonies.

 

Bibliographie sélective

Signes des temps (1922)

Impertinences (1924)

Feux tournants (1925)

Jules Tellier (1925)

De Sainte-Beuve à Fénelon (1927)

Vérités du moment (1928)

Premières visites à l’Europe (1928)

Carte rouge (1930)

Le Retour de Prague (1930)

Moralités libérales (1932)

Terres divines (1933)

Un Français en Europe (1935)

Caractères et confidences (1936)

L’Appel du Cameroun (1939)

Le drame de l’Afrique française (1941)

Les Mémorables 1 (1957)

Les Mémorables 2 (1960)

Les Mémorables 3 (1978)

 

Parolier

Pietro Cimara, Dolori Sacrum  (1916)

 

Préfacier

Jean Cocteau. Les enfants terribles (1925)

Maurice Fleurial. Le Charme de l’Ile rouge (1938)

Eléni Samios. La Sainte vie de Mahatma Gandhi (1934)

© La Lorraine des écrivains

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