Anne Blanchot Philippi

Anne-Blanchot Philippi est née le 13 octobre 1928 à Audun-le-Tiche.

Elle débute sa scolarité à Audun-le-Tiche mais la drôle de guerre oblige sa famille à se rendre à Vienne. Au début de la seconde guerre mondiale, Anne retourne à Audun-le-Tiche où elle est obligée de suivre l’école communale pour y apprendre l’allemand. C’est à cette époque qu’elle commence à écrire ses premiers poèmes, très tôt déjà inspirés par sa région, les paysages du bassin franco-luxembourgeois et ses habitants. Ce sujet la passionne et ne la quittera plus.

Après avoir obtenu son baccalauréat en 1947 au lycée d’Esch-sur-Alzette, elle prépare une licence d’anglais et une licence d’allemand à la faculté des lettres de Nancy qu’elle obtient avec mention et on lui remet le prix de la ville de Nancy en 1952 pour la qualité de son travail.

Souhaitant devenir enseignante, elle prépare et obtient un CAPES d’anglais qui lui permet d’intégrer plusieurs établissements, d’abord à Toul puis à Metz.

Parallèlement à l’enseignement, Anne rédige de nombreux poèmes. Elle est publiée dans différents journaux et obtient divers prix pour saluer son talent : prix Honoré Broutelle, prix Yves Buisson, prix Grucher, prix de littérature de l’Académie nationale de Metz, roses d’honneur du Concours artistes de France, grand prix des poètes Lorrains, ou encore le prix Moselly.

Atteinte de paralysie, elle passe les derniers mois de sa vie clouée au lit mais continue à écrire des poèmes avant de s’éteindre le 22 mars 1985.

 

Bibliographie sélective

Poésie

Le sang de fer (1971)

Coulées (1972)

Chant mêlé (1979)

Mes jardins sont de terre rouge (1983)

Poèmes et Nouvelles (1986)

 

Citation

Russange, Ottange, Hayange, Algrange,
Rédange, Havange et Volmerange,
Venez, qu’on vous aligne un peu…
Venez, je vous prends dans mon jeu.
Pour mon plaisir je vous prononce,
Comme atout cœur je vous annonce.
Florange, Aumetz, Audun, Fontoy,
Humbles villages de chez moi,
Venez, ce soir, que je vous cite !
Dans ma chanson je vous invite.
Vos noms ne sont pas moins jolis
Que noms d’Espagne ou du Midi.
Cités du bout de la Lorraine,
Ne vous croyez pas si vilaines !
Terres en marge du pays.
Jetez votre manteau de nuit,
Montrez vos robes printanières
Brodées d’iris et de fougères.
Venez et donnez-vous la main,
Entrez ce soir dans mon refrain,
Ne faites plus tapisserie,
Venez danser en poésie !

Source : Poèmes et Nouvelles, Paris, 1986.

© La Lorraine des écrivains

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