Emile Moselly

Né à Paris, il parvient avec sa mère à Chaudeney-sur-Moselle, dans le pays d’origine de ses parents, à 9 mois. Il passe toute son enfance en Lorraine, suit des études littéraires à l’université de Nancy (1888-1891) puis passe son agrégation à Lyon. Nommé enseignant au lycée Pothier d’Orléans en août 1899, il rencontre Charles Péguy avec qui il se lie d’amitié. Il a dans sa classe le jeune Maurice Genevoix à qui il présente Lucien Descaves à la veille du prix Goncourt de 1916.

Emile Chénin propose à Charles Péguy, pour les tous nouveaux Cahiers de la Quinzaine, un roman sur son service militaire (Aube fraternelle, paru en 1902). A compter de cette date, ses œuvres sont régulièrement publiées dans les Cahiers et l’amitié avec Charles Péguy dure jusqu’à la mort de ce dernier en septembre 1914. Emile Chénin adopte le pseudonyme Moselly en 1901.

En 1904 le roman Terres lorraines obtient le prix Stanislas de Guaïta de l’Académie Stanislas.

En 1907, Le Pays Lorrain publie une série d’impressions d’enfance, reprise rapidement sous le titre Le Rouet d’ivoire dans les Cahiers. Soutenu par Péguy, Barrès et Descaves, il obtient le Prix Goncourt par 6 voix contre 4 au 4e tour de scrutin. En 1918, alors professeur à Neuilly, il passe ses vacances en Bretagne et meurt subitement à Lorient le 2 octobre. Son cercueil est ramené à Chaudeney un an plus tard.

La Grenouille de la mer, roman sur l’Orléanais, est retrouvé dans ses papiers et publié en 1920. La Houle (1931) est une réédition d’un roman paru en feuilleton dans l’Humanité avant la guerre.

 

Bibliographie sélective

L’aube fraternelle (1902)

Jean des brebis ou Le Livre de la misère. Paris : Cahiers de la quinzaine( 1904)

Les retours ; Les haleurs ; Le soldat (1906)

Le Rouet d’ivoire : enfances lorraines ( 1907)

Terres lorraines (1907)

Les Étudiants (1914)

Le français de nos enfants (1911)

Contes de guerre pour Jean-Pierre (1918)

Les grenouilles dans la mare (1920)

 

 Citation

« C’est une joie, par les claires matinées de septembre de parcourir la vallée de la Moselle en suivant les chemins de halage. Sur les montagnes qui l’enserrent, ces bois de chênes baignent dans des vapeurs bleues, étalent leurs cimes caressées par la lumière matinale, et tout au-dessus, le ciel d’un bleu pâle, voilé. Au fond, la Moselle avec sa diversité d’aspect parsemée d’îles où des roseaux balancent leurs fins panaches bruns, où des saules s’échevèlent d’argent tandis que des vaches rousses meuglent doucement »

Source : Journal d’Emile Moselly, 1974
Disponible en ligne : http://www.etudes-touloises.fr/archives/1/art2.pdf

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